jeudi 21 janvier 2010
200.000 morts possibles à Haïti ; 1,5 millions de personnes sans foyer
Selon le Programme Mondial Alimentaire, cent mille personnes ont reçu de la nourriture à Port au Prince ce lundi, ce qui ne représente qu'une petite partie des trois millions de personnes qui ont besoin d’assistance. Jusqu'à présent, tous les efforts d'aide se sont concentrés sur Port au Prince, tandis que les habitants des zones périphériques comme Carrefour et Léogane sont toujours livrés à eux-mêmes. Une importante pénurie de combustible complique aussi la tâche des secours. Tandis que beaucoup d'haïtiens s'enfuient à la campagne, des centaines de familles sans foyer se sont établies dans un campement provisoire sur la place Saint-Pierre, du quartier Pétionville de Port au Prince.
Les forces militaires des États-Unis ont le contrôle du seul aéroport de Port au Prince et elles ont été critiquées pour avoir fait dévier plusieurs avions apportant de l'aide. L'organisation Médecins Sans Frontières a dénoncé le refus d'atterrissage adressé à cinq de ses avions transportant équipement et approvisionnement chirurgicaux, qui ont du se poser à Saint-Domingue, en République Dominicaine. Les forces américaines ont aussi fait faire demi-tour à un avion d'aide français qui amenait un hôpital de campagne. Le Président vénézuélien Hugo Chavez a accusé au Président Barack Obama de militariser l'aide à Haïti: "Monsieur Obama, envoyez des hôpitaux de campagne au lieu d'envoyer tant de soldats, pour quoi faire tant de soldats avec mitrailleuses et fusils. Médecins, infirmiers, infirmières, hôpitaux, équipements médicaux, envoyez-les, généreusement ".
Lors d'un voyage effectué à Port au Prince, la Secrétaire d'État Hillary Clinton a présenté la réponse des États-Unis: "Je veux assurer le peuple d’Haïti du fait que les États-Unis sont leur ami, partenaire et défenseur, et que nous travaillerons avec son gouvernement sous la direction du Président Préval pour aider dans tout ce que nous pourrons".
Le Président haïtien Préval s'est rendu lundi à Saint-Domingue pour y tenir une réunion d'urgence au sujet du financement des efforts de récupération. Le Président dominicain Leonel Fernández a affirmé que la reconstruction d’Haïti coûterait au moins dix milliards de dollars durant les cinq prochaines années. Pendant ce temps, dimanche, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon se rendait à Port au Prince. Il déclara que "ceci n'a pas de précédents. Il s'agit d'une des catastrophes naturelles des plus importantes et graves des dernières décennies. Pour les Nations Unies, elle représente la plus grande perte individuelle dans l'histoire de son organisation. Cela aggrave réellement tout".
Les témoignages de personnes qui ont survécu après avoir été ensevelis pendant des jours continuent à susciter de l'espoir. Vendredi, une équipe de télévision australienne a aidé des sauveteurs à dégager une fillette de dix-huit mois, nommée Winnie. L'équipe de télévision et les sauveteurs ont déplacé les décombres un à un pour arriver jusqu'à Winnie, qui était bloquée sous une maison qui s'était effondrée. L'enfant a été trouvé grâce aux pleurs que des voisins ont entendu. Une fois dégagée, elle a été recueillie par son oncle, Franz; les parents de l'enfant étant morts dans le séisme. Deiby Celestino qui a joué un rôle important dans le sauvetage de Winnie a déclaré: "C'est une héroïne parce qu'elle a lutté pendant trois jours. Elle est encore en vie. Ça a été une grande expérience, et l'homme qui est là, est celui qui l'a réellement sauvée, pas moi".
mercredi 20 janvier 2010
La marche vers un monde sans guerre vient de commencer
Dans le même paysage montagneux qui entoure le Parc d'Étude et de Réflexion de Punta de Vacas dans lequel, il y a plus d'un an, a eu lieu le lancement du projet de parcourir la planète dans une Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence, environ deux cents membres du mouvement social humaniste Monde sans Guerres se sont réunis le 4 janvier pour évaluer les résultats de cette marche dont le point culminant avait été célébré deux jours plus tôt au même endroit, au pied du Mont Aconcagua.
Parmi les conclusions les plus marquantes, les participants - dont certains ont fait partie de l'équipe qui a parcouru les 93 pays à travers lesquels est passée la Marche - ont soutenu que celle-ci s'était pleinement justifiée étant donné les grandes souffrances dont souffrent les êtres humains dans le monde entier, produites par les diverses formes de violence exercées sur les populations et des nombreux conflits de guerre. De plus, dans leurs divers témoignages, les marcheurs exprimaient que cette expérience avait changé leur vie dans un sens positif.
L'adhésion à la Marche Mondiale de centaines de milliers de personnes et de personnalités influentes dans différents domaines et de diverses nationalités en a constitué l'une des réussites les plus importantes, puisque chacune d'elles est une voix qui s’ajoute à la pression qu'il faut exercer sur les gouvernements et les institutions responsables des guerres et de la course à l'armement croissant. Par ailleurs, le passage de la Marche par des centaines de villes sur les cinq continents et les préparatifs préalables à son arrivée, ont donné lieu à la naissance d’innombrables projets et activités relatives à la sensibilisation à la paix et à la non-violence. Plusieurs d’entre eux continueront à se développer et à grandir encore après la fin de la Marche. Soulignons aussi l'engagement de nombreux gouvernements locaux, qui en plus de l'appui donné lors du passage des marcheurs, se sont engagés chacun à inclure dans les programmes d’enseignement des matières qui promeuvent la culture de la paix et l'apprentissage de la méthodologie de la non-violence.
Le travail en réseau qui s’est fait avec plus de deux mille organisations qui se sont ajoutés à la Marche Mondiale a aussi porté ses fruits, notamment de nouveaux projets appuyant une campagne visant à la sensibilisation et à l'engagement des gouvernements du monde pour la "Charte pour un Monde sans Violence" dont l’origine vient du Sommet permanent des Prix Nobel de la Paix; ainsi que l'adhésion de nouveaux maires au groupe de "Maires pour la Paix", une organisation créée par le maire d’Hiroshima et dont le but est l'abolition des armes nucléaires d’ici 2020. Pol D'Huyvetter, le Secrétaire mondial de l'organisation, présent à la réunion, a fait une déclaration affirmant que "de même que ‘Monde sans Guerres’ ne pourra pas mettre fin aux guerres en agissant seul, ‘Maires pour la Paix' ne pourra pas non plus obtenir l'abolition nucléaire sans aide".
Les membres de Monde sans Guerre réunis à Punta de Vacas, ont aussi abordé des sujets relatifs à la réorganisation du mouvement social, une tâche nécessaire pour augmenter le nombre de ses membres et donc accroître leur influence dans le monde. Ils ont ainsi redéfini ses objectifs en insistant sur ceux favorisant la création d'une sensibilisation planétaire non-violente. L'organisme se composera de deux types de membres se distinguant entre ceux qui assument des engagements et des tâches, et les adhérents ou sympathisants. Il a été convenu que les premiers seront ceux qui moyennant un quota annuel fixé dans chaque pays, financeront les besoins de base nécessaires à l'existence de l'association.
Quant à l'avenir, les participants ont discuté de près d’une centaine de projets qui ont été recueillis et dont quelques-uns sont déjà en cours, et de l’importance d’assurer la continuité des réalisations obtenues par la Marche Mondiale. Une marche mondiale virtuelle, une fédération de Villes Non Violentes, le Réseau de Scientifiques pour le Désarmement ou une initiative pour rendre transparents les apports que les hommes politiques reçoivent de la part des entreprises qui fabriquent et vendent de l’armement, font partie des idées et des actions.
La présence de Raphaël de la Rubia, fondateur de "Monde sans Guerres" et coordonnateur mondial de la Marche a suscité beaucoup d'émotion et déclenché des applaudissements prolongés en reconnaissance de la forte impulsion qu'il a donné au mouvement grâce à son idée de la Marche Mondiale et sa participation ininterrompue à celle-ci, depuis son commencement en Nouvelle-Zélande jusqu'à sa fin en Argentine.
La Communauté pour le Développement Humain lance la campagne « 10000 bénévoles pour la Non-violence active »
La campagne débutera officiellement le 21 janvier prochain et se terminera le 21 juin 2010. Son but est de sensibiliser le public à la nécessité de mettre en pratique la conduite de la non-violence active partout dans le monde et dans tous les domaines. La campagne a pour objectif de trouver 10000 personnes disposées à s’engager dans une formation qui leur permettra ensuite de pratiquer la non-violence active dans leur propre environnement quotidien.
Les six points qui caractérisent le Nouvel Humanismes et auquel doivent adhérer les bénévoles pour pouvoir ensuite participer à cette campagne :
L’être humain comme valeur et préoccupation centrale ; respect du principe d’égalité pour tout être humain ; reconnaissance de la diversité culturelle et personnelle ; développer une conscience allant au-delà de ce qui est communément accepté comme vérité absolue, favoriser la liberté de pensée et des croyances, ainsi que le refus de toutes les formes de violences ou discriminations.
Environ 1000 personnes en provenance du monde entier ont participé à la rencontre qui avait lieu au Centre d’Etude et de Réflexion Punta de Vacas (Argentine). Cet événement comprit une présentation de la nouvelle édition du Livre de la Communauté et du nouveau site Internet qui sera l’outil de travail principal pour la Communauté.
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