lundi 20 décembre 2010
Lettre d’un Ivoirien aux médias dits « Voix de l’Afrique »
A toi dont le sacerdoce est de porter haut la voix des populations africaines,
A toi qui dit être la voix des sans voix,
A toi qui a pour mission de promouvoir l’image d’une autre Afrique en marche vers la liberté, le progrès et la souveraineté totale,
C’est à toi que va ce cri de cœur d’un fils d’Afrique qui regarde impuissant sa Côte d’Ivoire natale malmenée au gré des intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances occidentales.
Seule contre tous !
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à toutes ces grandes institutions internationales,
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à ces grandes puissances économiques,
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à ces grands groupes de médias,
Pendant que même, l’Afrique reste muette devant cette tentative de mise sous tutelle,
Une voix se fait entendre. Celle de la vérité historique, celle du désir d’affranchissement d’une nation, celle du droit véritable des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Cette voix gagnerait en intensité si seulement,
Avec ta plume,
Sur ta plateforme média,
Avec ton micro,
Sur tes ondes, tu te faisais l’écho des réalités des populations et de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pourquoi tant d’acharnement sur la Côte d’Ivoire ?
Comment expliques-tu la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire ?
Où s’arrêteront les complots contre l’Afrique émergeante ?
Quand comprendre que les progrès de demain se préparent aux rythmes luttes d’aujourd’hui ?
Aliéner l’Afrique d’une façon ou d’une autre
Ils sont arrivés sur nos terres en nous imposant la colonisation.
Ils ont eux-mêmes balkanisé l’Afrique en déterminant nos frontières.
Ils nous ont accordé bon gré, malgré, l’indépendance.
Mais Ils ne nous prendront pas notre souveraineté, pas si nous sommes solidaires les uns des autres.
Combien d’entre nous avions dénoncé la Françafrique ?
Combien sommes-nous à envier le Brésil, l’Inde et la Chine pour leur révolution économique ?
Combien de Laurent Gbagbo à sacrifier à l’autel des intérêts de l’Occident ?
Combien de Côte d’Ivoire à asphyxier pour comprendre que notre progrès dépend de nous-mêmes ?
Trop facile de pleurer la mort brutale de Patrice Lumumba
Trop vite on a fait de se souvenir de Marcus Garvey
Trop beau d’entendre et de lire que Kwame Nkrumah est un héro du panafricanisme
Quand nos médias se rendent complices d’une mort programmée de la Côte d’Ivoire souveraine.
Pour la Côte d’Ivoire, Gbagbo a fait des sacrifices, mais ne touchez pas à la souveraineté de l’Etat
Hier, à l’orée du millénaire, un coup d’Etat sanglant avec son lot d’horreurs et de crimes avait ravagé les miens. Avec la bonne volonté de nos gouvernants, nous espérions sortir de cette décennie chaotique grâce à des élections appelées de tous nos vœux.
Aujourd’hui encore, la Côte d’Ivoire est victime d’une autre tentative de coup d’Etat, une tentative de coup d’Etat médiatique contre les Institutions nationales d’un Etat souverain.
Depuis la première tentative de coup d’Etat, que de concessions faites par le chef de l’Etat ivoirien. Alors que les accords de Marcoussis de 2003 lui imposaient un chef de gouvernement, les accords d’Accra et de Ouagadougou réduisaient ses prérogatives.
Alors que la rébellion armée l’a contraint à gouverner que dans une partie du territoire, sous l’œil complice de l’ONU, les zones sous contrôle des forces rebelles souffraient le martyre. Mais soucieux de l’unité et de la paix dans son pays, Laurent Gbagbo s’est attelé à la recherche des voies et des moyens en vue de la stabilité retrouvée de la Côte d’Ivoire.
Alors que Laurent Gbagbo et son équipe répondaient favorablement à toutes requêtes vers des élections apaisées, les rebelles ont refusé de déposer les armes. Son désir de bâtir une Côte d’Ivoire forte l’a emmené à mobiliser toute la nation ivoirienne pour des élections historiques avec près de 80% de taux de participation. Des élections sensées bien se dérouler !
Vigilance, les vautours ne lâcheront pas prise !
Hélas, les zones du nord de la Côte d’Ivoire sous contrôle de la rébellion connaîtront des violences avec la cohorte de morts et blessés.
Hélas, le démon de l’appât du gain a encore frappé.
Hélas, la résurgence de l’horreur dans le nord et dans les régions sous contrôle de la rébellion sera à l’origine de cette autre période d’instabilité que mon pays, contre son gré, vit aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, les grands manitous pour installer leur marionnette, feront fi des lois fondamentales qui régissent un État. Pour imposer Alassane Ouattara à la Côte d’Ivoire, après les coups d’Etat sanglants, ils ont usé de malice. Mais la gymnastique d’une commission électorale soit disante indépendante, acquise à Alassane Ouattara a été dévoilé au grand jour.
Et comme si la proclamation frauduleuse des résultats hors délais ne suffisait pas, les grands manitous que sont les puissances occidentales, usent de leurs influences dans les grandes tribunes internationales pour asphyxier notre pays la Côte d’Ivoire et nos populations.
La vérité historique nous affranchira.
Demain, l’Afrique libre se souviendra d’une Côte d’Ivoire et de son chef d’État en tant que des symboles de la résistance des peuples africains. Mais cela ne sera possible que si, vous, hommes et femmes de média, vous accordez l’opportunité au monde d’être éclairé.
Parce que la vérité finira par triompher, je vous sollicite, hommes et femmes de média pour faire connaître la vérité. Elle nous affranchira tous et nos peuples ne mourront plus d’ignorance.
Vous êtes la lumière du monde. Allume-t-on une lampe pour la mettre sous la table ? Vous les lanternes de notre génération, faites rayonner la vérité historique et l’Afrique en sortira grandie.
Fait à Londres, le 14 Décembre 2010
A toi qui dit être la voix des sans voix,
A toi qui a pour mission de promouvoir l’image d’une autre Afrique en marche vers la liberté, le progrès et la souveraineté totale,
C’est à toi que va ce cri de cœur d’un fils d’Afrique qui regarde impuissant sa Côte d’Ivoire natale malmenée au gré des intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances occidentales.
Seule contre tous !
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à toutes ces grandes institutions internationales,
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à ces grandes puissances économiques,
Pendant que ma Côte d’Ivoire seule, fait face à ces grands groupes de médias,
Pendant que même, l’Afrique reste muette devant cette tentative de mise sous tutelle,
Une voix se fait entendre. Celle de la vérité historique, celle du désir d’affranchissement d’une nation, celle du droit véritable des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Cette voix gagnerait en intensité si seulement,
Avec ta plume,
Sur ta plateforme média,
Avec ton micro,
Sur tes ondes, tu te faisais l’écho des réalités des populations et de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pourquoi tant d’acharnement sur la Côte d’Ivoire ?
Comment expliques-tu la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire ?
Où s’arrêteront les complots contre l’Afrique émergeante ?
Quand comprendre que les progrès de demain se préparent aux rythmes luttes d’aujourd’hui ?
Aliéner l’Afrique d’une façon ou d’une autre
Ils sont arrivés sur nos terres en nous imposant la colonisation.
Ils ont eux-mêmes balkanisé l’Afrique en déterminant nos frontières.
Ils nous ont accordé bon gré, malgré, l’indépendance.
Mais Ils ne nous prendront pas notre souveraineté, pas si nous sommes solidaires les uns des autres.
Combien d’entre nous avions dénoncé la Françafrique ?
Combien sommes-nous à envier le Brésil, l’Inde et la Chine pour leur révolution économique ?
Combien de Laurent Gbagbo à sacrifier à l’autel des intérêts de l’Occident ?
Combien de Côte d’Ivoire à asphyxier pour comprendre que notre progrès dépend de nous-mêmes ?
Trop facile de pleurer la mort brutale de Patrice Lumumba
Trop vite on a fait de se souvenir de Marcus Garvey
Trop beau d’entendre et de lire que Kwame Nkrumah est un héro du panafricanisme
Quand nos médias se rendent complices d’une mort programmée de la Côte d’Ivoire souveraine.
Pour la Côte d’Ivoire, Gbagbo a fait des sacrifices, mais ne touchez pas à la souveraineté de l’Etat
Hier, à l’orée du millénaire, un coup d’Etat sanglant avec son lot d’horreurs et de crimes avait ravagé les miens. Avec la bonne volonté de nos gouvernants, nous espérions sortir de cette décennie chaotique grâce à des élections appelées de tous nos vœux.
Aujourd’hui encore, la Côte d’Ivoire est victime d’une autre tentative de coup d’Etat, une tentative de coup d’Etat médiatique contre les Institutions nationales d’un Etat souverain.
Depuis la première tentative de coup d’Etat, que de concessions faites par le chef de l’Etat ivoirien. Alors que les accords de Marcoussis de 2003 lui imposaient un chef de gouvernement, les accords d’Accra et de Ouagadougou réduisaient ses prérogatives.
Alors que la rébellion armée l’a contraint à gouverner que dans une partie du territoire, sous l’œil complice de l’ONU, les zones sous contrôle des forces rebelles souffraient le martyre. Mais soucieux de l’unité et de la paix dans son pays, Laurent Gbagbo s’est attelé à la recherche des voies et des moyens en vue de la stabilité retrouvée de la Côte d’Ivoire.
Alors que Laurent Gbagbo et son équipe répondaient favorablement à toutes requêtes vers des élections apaisées, les rebelles ont refusé de déposer les armes. Son désir de bâtir une Côte d’Ivoire forte l’a emmené à mobiliser toute la nation ivoirienne pour des élections historiques avec près de 80% de taux de participation. Des élections sensées bien se dérouler !
Vigilance, les vautours ne lâcheront pas prise !
Hélas, les zones du nord de la Côte d’Ivoire sous contrôle de la rébellion connaîtront des violences avec la cohorte de morts et blessés.
Hélas, le démon de l’appât du gain a encore frappé.
Hélas, la résurgence de l’horreur dans le nord et dans les régions sous contrôle de la rébellion sera à l’origine de cette autre période d’instabilité que mon pays, contre son gré, vit aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, les grands manitous pour installer leur marionnette, feront fi des lois fondamentales qui régissent un État. Pour imposer Alassane Ouattara à la Côte d’Ivoire, après les coups d’Etat sanglants, ils ont usé de malice. Mais la gymnastique d’une commission électorale soit disante indépendante, acquise à Alassane Ouattara a été dévoilé au grand jour.
Et comme si la proclamation frauduleuse des résultats hors délais ne suffisait pas, les grands manitous que sont les puissances occidentales, usent de leurs influences dans les grandes tribunes internationales pour asphyxier notre pays la Côte d’Ivoire et nos populations.
La vérité historique nous affranchira.
Demain, l’Afrique libre se souviendra d’une Côte d’Ivoire et de son chef d’État en tant que des symboles de la résistance des peuples africains. Mais cela ne sera possible que si, vous, hommes et femmes de média, vous accordez l’opportunité au monde d’être éclairé.
Parce que la vérité finira par triompher, je vous sollicite, hommes et femmes de média pour faire connaître la vérité. Elle nous affranchira tous et nos peuples ne mourront plus d’ignorance.
Vous êtes la lumière du monde. Allume-t-on une lampe pour la mettre sous la table ? Vous les lanternes de notre génération, faites rayonner la vérité historique et l’Afrique en sortira grandie.
Fait à Londres, le 14 Décembre 2010
mardi 14 décembre 2010
Présentation du livre de la Marche Mondiale - Tolède
C’est aujourd'hui le cent quarante et unième anniversaire de Mahatma Gandhi, la 4eme fois que les Nations Unies observent la Journée Internationale de la Non-violence et cela fait un an que débutait à Wellington (Nouvelle Zélande), la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence.
En ce moment il y a précisément un an que les membres de l'équipe de base de la Marche Mondiale nous nous étions déjà réveillés d'un rêve très bizarre dans lequel une cinquantaine d’entre nous, nous dormions sur des matelas avec bien peu de couvertures pour nous tenir au chaud, en nous demandant comment nous allions survivre jusqu'au jour 93, si ça c’était seulement le premier jour !
Durant les trois prochains mois, tous les membres de l'équipe de base qui ont voyagé, se souviendront sans doute, en feuilletant ce livre dans des moments de tranquillité " Quoi ! Il y a déjà un an qu’on faisait cette chose incroyable dans ce pays-là. On dirait que c’était il y a 10 ans ! "
L'an passé, la Marche Mondiale a constituée un apport énorme pour la prise de conscience des dangers des armes nucléaires, et cela dans la période préalable à la conférence de révision du Traité de non-prolifération (TNP) à New York. A cet effort, se sont ajoutés des milliers d'organisations du monde entier, grandes et petites, démontrant ainsi que cette demande n'est pas une question de minorités, mais est le désir pressant de la population mondiale.
Évidemment, les 10 dirigeants mondiaux qui contrôlent les armes nucléaires ont choisi de ne pas nous écouter et la conférence du TNP a été de nouveau une déception pour les groupes antinucléaires. Toutefois, notre Marche a été un succès pour la bonne et simple raison qu’elle nous a donnée la possibilité de créer des liens entre des millions de jeunes du monde entier. Nous les avons ainsi aidé à se connecter avec leurs idéaux.
Nous nous trouvons maintenant dans une situation où ce dont nous avons besoin, c’est un mouvement social ample capable de connecter de nouveau avec les jeunes et capable de changer la direction dans laquelle s’oriente le monde. Pour cela, une force renouvelée dans Monde sans Guerres est nécessaire parce qu’il est de notre tâche de contribuer à la création de ce mouvement social.
Mais, comment créer ce mouvement social ? Ce qu’il nous faut, c’est rassembler les pièces du casse-tête. Il faut montrer comment le système économique mondial est en rapport avec l'industrie de l'armement, mettre en évidence son rapport avec les banques, les conséquences sur la pauvreté, le changement climatique, comment cela implique les abus des droits humains, mettre cela en relation avec les guerres, avec les gouvernements, avec les médias, comment cela affecte mon travail (ou mon manque de travail) et, surtout les difficultés que j'ai à la maison ou avec mes amis ou avec mes enfants et mes parents et même celles que j'ai avec moi même, mon esprit et mon corps. Parce que le fait est que tout est lié, et si tout le monde pouvait voir cette connexion, ce mouvement dont on parle existerait déjà.
Le mouvement que nous créons a une direction et un destin au-delà de l'horizon immédiat, et nous ne sommes pas les seuls à nous diriger vers là.
Nous pouvons dire aux environnementalistes, aux activistes antinucléaires, aux activistes des droits humains, aux groupes de lutte contre la pauvreté, aux gens spirituels et à beaucoup d'autres, " Oui, nous allons aussi dans cette direction. Allons-y tous ensemble ! "
Il y a des siècles les Européens croyaient que le monde était plat et Christophe Colomb est arrivé et a dit : " Non, il n'est pas plat, il est rond. Nous allons vers l'Inde en direction ouest ".
Il y a quelques siècles, de nouveau en Europe, on avait instauré comme point de vue que la Terre était le centre de l'univers et ceux qui n'étaient pas d'accord ont été tués.
Il y a un peu plus de deux siècles, une fois de plus en Europe, les gens croyaient que l'esclavage était naturel étant donné la " différente nature " des êtres humains avec des caractéristiques de peau différente.
Les Européens, nous avons à répondre de beaucoup de choses !
Dans ce siècle-ci, nous nous trouvons face à la croyance que les êtres humains sont naturellement violents. Nous sommes face à la croyance que le bonheur vient avec l'argent. Nous sommes face à la croyance que les individus n'ont pas la possibilité de produire de réels changements.
Voici les croyances qu'il nous revient de dépasser.
D’ici cent ans, nos descendants se réuniront sûrement le 2 octobre 2110 pour le deux cent quarante et unième anniversaire de la naissance de Gandhi, et le cent et unième anniversaire de la première Marche Mondiale par la Paix et la Non-violence. Pouvons-nous imaginer leur façon de penser ? Ils verront l'argent dans les musées et ils seront surpris par la quantité de douleur et la violence qu'il a causée. Ils verront des films documentaires sur les guerres et les armes nucléaires et seront incapables de comprendre pourquoi il existait de telles choses. De la même manière que nous ne pouvons pas aujourd'hui comprendre comment on peut maintenir un autre être humain dans l'esclavage.
Mais nous ne regardons pas en arrière, d’ici 100 ans dans le futur. Nous sommes ici maintenant et avec cette tâche à mener de l’avant.
Dans Monde sans Guerres, nous venons de souffrir le plus grand changement dans notre histoire relativement brève. Après avoir organisé et complété avec succès la Marche Mondiale, nous avons perdu la lumière qui nous guidait, Silo. Silo a été pour nous une lumière externe, un point de référence externe. Dès lors, chacun de nous devra être attentif pour détecter aussi à l'intérieur de lui-même cette lumière, qui déjà nous guide et nous sert de référence. C’est bien ce point au-delà de notre horizon temporel, la Nation Humaine Universelle, que nous allons atteindre.
Merci.
Tony Robinson
Porte-parole international
Monde sans Guerres et sin Violence
tonymrobinson@gmail.com
En ce moment il y a précisément un an que les membres de l'équipe de base de la Marche Mondiale nous nous étions déjà réveillés d'un rêve très bizarre dans lequel une cinquantaine d’entre nous, nous dormions sur des matelas avec bien peu de couvertures pour nous tenir au chaud, en nous demandant comment nous allions survivre jusqu'au jour 93, si ça c’était seulement le premier jour !
Durant les trois prochains mois, tous les membres de l'équipe de base qui ont voyagé, se souviendront sans doute, en feuilletant ce livre dans des moments de tranquillité " Quoi ! Il y a déjà un an qu’on faisait cette chose incroyable dans ce pays-là. On dirait que c’était il y a 10 ans ! "
L'an passé, la Marche Mondiale a constituée un apport énorme pour la prise de conscience des dangers des armes nucléaires, et cela dans la période préalable à la conférence de révision du Traité de non-prolifération (TNP) à New York. A cet effort, se sont ajoutés des milliers d'organisations du monde entier, grandes et petites, démontrant ainsi que cette demande n'est pas une question de minorités, mais est le désir pressant de la population mondiale.
Évidemment, les 10 dirigeants mondiaux qui contrôlent les armes nucléaires ont choisi de ne pas nous écouter et la conférence du TNP a été de nouveau une déception pour les groupes antinucléaires. Toutefois, notre Marche a été un succès pour la bonne et simple raison qu’elle nous a donnée la possibilité de créer des liens entre des millions de jeunes du monde entier. Nous les avons ainsi aidé à se connecter avec leurs idéaux.
Nous nous trouvons maintenant dans une situation où ce dont nous avons besoin, c’est un mouvement social ample capable de connecter de nouveau avec les jeunes et capable de changer la direction dans laquelle s’oriente le monde. Pour cela, une force renouvelée dans Monde sans Guerres est nécessaire parce qu’il est de notre tâche de contribuer à la création de ce mouvement social.
Mais, comment créer ce mouvement social ? Ce qu’il nous faut, c’est rassembler les pièces du casse-tête. Il faut montrer comment le système économique mondial est en rapport avec l'industrie de l'armement, mettre en évidence son rapport avec les banques, les conséquences sur la pauvreté, le changement climatique, comment cela implique les abus des droits humains, mettre cela en relation avec les guerres, avec les gouvernements, avec les médias, comment cela affecte mon travail (ou mon manque de travail) et, surtout les difficultés que j'ai à la maison ou avec mes amis ou avec mes enfants et mes parents et même celles que j'ai avec moi même, mon esprit et mon corps. Parce que le fait est que tout est lié, et si tout le monde pouvait voir cette connexion, ce mouvement dont on parle existerait déjà.
Le mouvement que nous créons a une direction et un destin au-delà de l'horizon immédiat, et nous ne sommes pas les seuls à nous diriger vers là.
Nous pouvons dire aux environnementalistes, aux activistes antinucléaires, aux activistes des droits humains, aux groupes de lutte contre la pauvreté, aux gens spirituels et à beaucoup d'autres, " Oui, nous allons aussi dans cette direction. Allons-y tous ensemble ! "
Il y a des siècles les Européens croyaient que le monde était plat et Christophe Colomb est arrivé et a dit : " Non, il n'est pas plat, il est rond. Nous allons vers l'Inde en direction ouest ".
Il y a quelques siècles, de nouveau en Europe, on avait instauré comme point de vue que la Terre était le centre de l'univers et ceux qui n'étaient pas d'accord ont été tués.
Il y a un peu plus de deux siècles, une fois de plus en Europe, les gens croyaient que l'esclavage était naturel étant donné la " différente nature " des êtres humains avec des caractéristiques de peau différente.
Les Européens, nous avons à répondre de beaucoup de choses !
Dans ce siècle-ci, nous nous trouvons face à la croyance que les êtres humains sont naturellement violents. Nous sommes face à la croyance que le bonheur vient avec l'argent. Nous sommes face à la croyance que les individus n'ont pas la possibilité de produire de réels changements.
Voici les croyances qu'il nous revient de dépasser.
D’ici cent ans, nos descendants se réuniront sûrement le 2 octobre 2110 pour le deux cent quarante et unième anniversaire de la naissance de Gandhi, et le cent et unième anniversaire de la première Marche Mondiale par la Paix et la Non-violence. Pouvons-nous imaginer leur façon de penser ? Ils verront l'argent dans les musées et ils seront surpris par la quantité de douleur et la violence qu'il a causée. Ils verront des films documentaires sur les guerres et les armes nucléaires et seront incapables de comprendre pourquoi il existait de telles choses. De la même manière que nous ne pouvons pas aujourd'hui comprendre comment on peut maintenir un autre être humain dans l'esclavage.
Mais nous ne regardons pas en arrière, d’ici 100 ans dans le futur. Nous sommes ici maintenant et avec cette tâche à mener de l’avant.
Dans Monde sans Guerres, nous venons de souffrir le plus grand changement dans notre histoire relativement brève. Après avoir organisé et complété avec succès la Marche Mondiale, nous avons perdu la lumière qui nous guidait, Silo. Silo a été pour nous une lumière externe, un point de référence externe. Dès lors, chacun de nous devra être attentif pour détecter aussi à l'intérieur de lui-même cette lumière, qui déjà nous guide et nous sert de référence. C’est bien ce point au-delà de notre horizon temporel, la Nation Humaine Universelle, que nous allons atteindre.
Merci.
Tony Robinson
Porte-parole international
Monde sans Guerres et sin Violence
tonymrobinson@gmail.com
lundi 6 décembre 2010
Voici la grande vérité universelle : l’argent est tout.
L’argent est gouvernement, loi, pouvoir. Il est fondamentalement subsistance. Mais en plus, il est l’Art, la Philosophie et la Religion. Rien ne se fait sans argent ; on ne peut rien sans argent. Il n’y a pas de relations personnelles sans argent. Il n’y a pas d’intimité sans argent et même le choix de la solitude en dépend.
Mais la relation avec cette “vérité universelle” est contradictoire : la majorité des gens ne veulent pas de cet état de fait. Ainsi, sommes-nous face à la tyrannie de l’argent. Une tyrannie qui n’est pas abstraite car elle a un nom, des représentants, des exécutants et des procédés indubitables.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’économies féodales ni d’industries nationales, ni même d’intérêts de groupements régionaux. Aujourd’hui il s’agit, pour ces survivants historiques, d’accommoder leurs biens aux impératifs du capital financier international. Un capital spéculateur qui se concentre mondialement de façon progressive. Même l’Etat national a besoin de crédits et d’emprunts pour survivre. Tous mendient l’investissement et fournissent des garanties pour que la banque assume les décisions finales. Le temps où les entreprises elles-mêmes, ainsi que les campagnes et les villes, deviendront la propriété incontestable de la banque va bientôt arriver. De même qu’arrivera le temps du Para-Etat, temps où l’ancien ordre sera anéanti.
Parallèlement, l’ancienne solidarité disparaît. En définitive, il s’agit de la désintégration du tissu social et de l’apparition, malgré la pénurie générale, de la déconnexion et l’indifférence entre des millions d’êtres humains. Le grand capital domine non seulement l’objectivité par le contrôle des moyens de production, mais aussi la subjectivité par le contrôle des moyens de communication et d’information. Dans ces conditions, le grand capital peut disposer, à son gré, des ressources matérielles et sociales, dégradant la nature irrémédiablement et écartant progressivement l’être humain. Pour cela, il dispose de technologies suffisantes. Et de même qu’il a vidé de sens les entreprises et les Etats, il en vide aussi la Science, la transformant en technologie produisant la misère, la destruction et le chômage.
Les humanistes n’ont pas besoin de beaucoup d’arguments pour étayer le fait qu’aujourd’hui le monde dispose de conditions technologiques suffisantes pour résoudre, en peu de temps, les problèmes touchant de vastes régions, à savoir : le plein emploi, l’alimentation, la salubrité, le logement et l’instruction. Si rien n’est fait dans ce sens, c’est tout simplement que la spéculation monstrueuse du grand capital l’en empêche.
Le grand capital, ayant épuisé l’étape de l’économie de marché commence à imposer sa discipline à la société pour affronter le chaos que lui-même a produit. Face à une pareille irrationalité, ce ne sont pas les voix de la raison qui se lèvent dialectiquement mais plutôt les plus obscurs racismes, fondamentalismes et fanatismes. Et si ce néo-irrationalisme vient à diriger des régions et des collectivités, la marge d’action des forces progressistes s’amenuisera de jour en jour. Par ailleurs, des millions de travailleurs ont déjà pris conscience aussi bien des irréalités du centralisme étatique que de l’hypocrisie de la démocratie capitaliste. Ainsi, les ouvriers se dressent contre leurs dirigeants syndicaux corrompus, tout comme les peuples remettent en question leurs partis politiques et leurs gouvernements. Mais il faut donner une orientation à ces phénomènes qui, autrement, s’enliseront dans des actes spontanés sans aucune continuité. Il faut débattre au sein du peuple des thèmes fondamentaux concernant les facteurs de production.
Selon les humanistes, les facteurs de production sont le travail et le capital. La spéculation et l’usure sont en trop. Dans la situation actuelle, les humanistes luttent pour que la relation absurde qui a existé entre ces deux facteurs soit totalement transformée. Jusqu’à ce jour, on a imposé que le profit revienne au capital et le salaire au travailleur, justifiant un pareil déséquilibre par le “risque” assumé par l’investissement... comme si chaque travailleur ne mettait pas en jeu son présent et son avenir soumis aux aléas du chômage et de la crise ! Mais la gestion et le pouvoir de décision à l’intérieur de l’entreprise sont également en jeu : le profit non destiné au réinvestissement dans l’entreprise, non destiné à son expansion ou à sa diversification, dérive vers la spéculation financière. Le profit qui ne crée pas de nouvelles sources d’emploi dérive aussi vers la spéculation financière. Par conséquent, les travailleurs doivent orienter leur lutte pour obliger le capital à un rendement productif maximum. Mais ceci ne pourra pas se réaliser sans le partage de la gestion et de la direction. Comment éviter autrement les licenciements massifs, la fermeture et le vide généré dans les entreprises ? Car le préjudice majeur réside dans le sous-investissement, la faillite frauduleuse, l’endettement forcé et la fuite des capitaux, et non pas dans les bénéfices résultant de l’augmentation de la productivité. Et si on insistait pour que les travailleurs confisquent les moyens de production suivant les enseignements du XIXe siècle, il faudrait alors tenir compte du récent échec du socialisme réel.
Quant à l’objection : “encadrer le capital, comme est encadré le travail, produit sa fuite vers des lieux et des zones plus profitables”, on peut répondre : ceci ne se produira plus très longtemps, puisque l’irrationalité du schéma actuel mène ce capital à sa saturation et à la crise mondiale. Cette objection, outre sa totale immoralité, ignore le processus historique du transfert du capital vers la banque. Par ce transfert, le chef d’entreprise lui-même devient un employé sans pouvoir de décision, à l’intérieur d’un circuit dont l’autonomie n’est qu’apparente. Par ailleurs, au fur et à mesure que la récession s’accentuera, les chefs d’entreprises commenceront eux aussi à prendre en considération ces différents éléments.
Les humanistes ressentent la nécessité d’agir non seulement dans le domaine du travail, mais aussi dans le domaine politique pour empêcher que l’Etat ne soit un instrument du capital financier mondial et pour obtenir que la relation entre les facteurs de production soit juste et pour rendre à la société son autonomie accaparée.
Mais la relation avec cette “vérité universelle” est contradictoire : la majorité des gens ne veulent pas de cet état de fait. Ainsi, sommes-nous face à la tyrannie de l’argent. Une tyrannie qui n’est pas abstraite car elle a un nom, des représentants, des exécutants et des procédés indubitables.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’économies féodales ni d’industries nationales, ni même d’intérêts de groupements régionaux. Aujourd’hui il s’agit, pour ces survivants historiques, d’accommoder leurs biens aux impératifs du capital financier international. Un capital spéculateur qui se concentre mondialement de façon progressive. Même l’Etat national a besoin de crédits et d’emprunts pour survivre. Tous mendient l’investissement et fournissent des garanties pour que la banque assume les décisions finales. Le temps où les entreprises elles-mêmes, ainsi que les campagnes et les villes, deviendront la propriété incontestable de la banque va bientôt arriver. De même qu’arrivera le temps du Para-Etat, temps où l’ancien ordre sera anéanti.
Parallèlement, l’ancienne solidarité disparaît. En définitive, il s’agit de la désintégration du tissu social et de l’apparition, malgré la pénurie générale, de la déconnexion et l’indifférence entre des millions d’êtres humains. Le grand capital domine non seulement l’objectivité par le contrôle des moyens de production, mais aussi la subjectivité par le contrôle des moyens de communication et d’information. Dans ces conditions, le grand capital peut disposer, à son gré, des ressources matérielles et sociales, dégradant la nature irrémédiablement et écartant progressivement l’être humain. Pour cela, il dispose de technologies suffisantes. Et de même qu’il a vidé de sens les entreprises et les Etats, il en vide aussi la Science, la transformant en technologie produisant la misère, la destruction et le chômage.
Les humanistes n’ont pas besoin de beaucoup d’arguments pour étayer le fait qu’aujourd’hui le monde dispose de conditions technologiques suffisantes pour résoudre, en peu de temps, les problèmes touchant de vastes régions, à savoir : le plein emploi, l’alimentation, la salubrité, le logement et l’instruction. Si rien n’est fait dans ce sens, c’est tout simplement que la spéculation monstrueuse du grand capital l’en empêche.
Le grand capital, ayant épuisé l’étape de l’économie de marché commence à imposer sa discipline à la société pour affronter le chaos que lui-même a produit. Face à une pareille irrationalité, ce ne sont pas les voix de la raison qui se lèvent dialectiquement mais plutôt les plus obscurs racismes, fondamentalismes et fanatismes. Et si ce néo-irrationalisme vient à diriger des régions et des collectivités, la marge d’action des forces progressistes s’amenuisera de jour en jour. Par ailleurs, des millions de travailleurs ont déjà pris conscience aussi bien des irréalités du centralisme étatique que de l’hypocrisie de la démocratie capitaliste. Ainsi, les ouvriers se dressent contre leurs dirigeants syndicaux corrompus, tout comme les peuples remettent en question leurs partis politiques et leurs gouvernements. Mais il faut donner une orientation à ces phénomènes qui, autrement, s’enliseront dans des actes spontanés sans aucune continuité. Il faut débattre au sein du peuple des thèmes fondamentaux concernant les facteurs de production.
Selon les humanistes, les facteurs de production sont le travail et le capital. La spéculation et l’usure sont en trop. Dans la situation actuelle, les humanistes luttent pour que la relation absurde qui a existé entre ces deux facteurs soit totalement transformée. Jusqu’à ce jour, on a imposé que le profit revienne au capital et le salaire au travailleur, justifiant un pareil déséquilibre par le “risque” assumé par l’investissement... comme si chaque travailleur ne mettait pas en jeu son présent et son avenir soumis aux aléas du chômage et de la crise ! Mais la gestion et le pouvoir de décision à l’intérieur de l’entreprise sont également en jeu : le profit non destiné au réinvestissement dans l’entreprise, non destiné à son expansion ou à sa diversification, dérive vers la spéculation financière. Le profit qui ne crée pas de nouvelles sources d’emploi dérive aussi vers la spéculation financière. Par conséquent, les travailleurs doivent orienter leur lutte pour obliger le capital à un rendement productif maximum. Mais ceci ne pourra pas se réaliser sans le partage de la gestion et de la direction. Comment éviter autrement les licenciements massifs, la fermeture et le vide généré dans les entreprises ? Car le préjudice majeur réside dans le sous-investissement, la faillite frauduleuse, l’endettement forcé et la fuite des capitaux, et non pas dans les bénéfices résultant de l’augmentation de la productivité. Et si on insistait pour que les travailleurs confisquent les moyens de production suivant les enseignements du XIXe siècle, il faudrait alors tenir compte du récent échec du socialisme réel.
Quant à l’objection : “encadrer le capital, comme est encadré le travail, produit sa fuite vers des lieux et des zones plus profitables”, on peut répondre : ceci ne se produira plus très longtemps, puisque l’irrationalité du schéma actuel mène ce capital à sa saturation et à la crise mondiale. Cette objection, outre sa totale immoralité, ignore le processus historique du transfert du capital vers la banque. Par ce transfert, le chef d’entreprise lui-même devient un employé sans pouvoir de décision, à l’intérieur d’un circuit dont l’autonomie n’est qu’apparente. Par ailleurs, au fur et à mesure que la récession s’accentuera, les chefs d’entreprises commenceront eux aussi à prendre en considération ces différents éléments.
Les humanistes ressentent la nécessité d’agir non seulement dans le domaine du travail, mais aussi dans le domaine politique pour empêcher que l’Etat ne soit un instrument du capital financier mondial et pour obtenir que la relation entre les facteurs de production soit juste et pour rendre à la société son autonomie accaparée.
mercredi 27 janvier 2010
Le Forum Social Mondial fête ses dix ans
La dixième édition du Forum social mondial s'est ouverte lundi 25 janvier au stade Gigantiño. Jusqu'au 29 janvier, les participants analyseront les avancées de la droite en Amérique latine, en dépit de l’apparition et de la consolidation de plusieurs gouvernements populaires et de gauche ; la défense des causes sociales par la mobilisation ; les conséquences du séisme dévastateur qui a frappé Haïti et les défis auxquels devra faire face le FSM au cours des prochaines années à venir.
Lors de la journée d’ouverture, le dirigeant du Movimiento de los Trabajadores Rurales Sin Tierra (Mouvement des paysans sans terre), Joao Pedro Stédile, a fait remarquer que « nous vivons toujours sous l’hégémonie totale du capital et il est nécessaire que nous y mettions fin ».
L’entrepreneur Oded Grajew, un des initiateurs du FSM, a appelé à la mobilisation pour que les propositions du Forum deviennent des politiques publiques. Il a également fermement insisté sur la nécessité d'un changement dans les consciences individuelles, et de mettre en place une collaboration entre les organisations qui travaillent pour que puisse se réaliser un autre monde.
L’inauguration du FSM, comme lors des éditions passées, a été célébrée par le traditionnel défilé dans les rues principales de Porto Alegre. Quelques dizaines de milliers de personnes y ont participé, ayant à leur tête les représentants de diverses croyances religieuses d’origine africaine qui, vêtus de blanc, ont guidé le cortège.
Le FSM durera une semaine au cours de laquelle plus de 600 activités sont prévues. Elles porteront sur plusieurs thèmes comme la préservation de l’environnement, l’opposition aux produits transgéniques, la préservation du pétrole brésilien, la lutte pour l’État palestinien, la liberté religieuse, ou encore la liberté sexuelle.
Haïti : 400 000 personnes à déplacer hors de Port-au-Prince
Haïti se prépare à déplacer massivement les survivants du séisme de la semaine passée. Quelque 400 000 personnes seront installées dans des camps en dehors de la capitale. Les secouristes se focalisent désormais sur l’assistance aux survivants. Quant aux États-Unis, ils concentrent maintenant leurs efforts à remettre sur pied le port principal d’Haïti.»
jeudi 21 janvier 2010
200.000 morts possibles à Haïti ; 1,5 millions de personnes sans foyer
Selon le Programme Mondial Alimentaire, cent mille personnes ont reçu de la nourriture à Port au Prince ce lundi, ce qui ne représente qu'une petite partie des trois millions de personnes qui ont besoin d’assistance. Jusqu'à présent, tous les efforts d'aide se sont concentrés sur Port au Prince, tandis que les habitants des zones périphériques comme Carrefour et Léogane sont toujours livrés à eux-mêmes. Une importante pénurie de combustible complique aussi la tâche des secours. Tandis que beaucoup d'haïtiens s'enfuient à la campagne, des centaines de familles sans foyer se sont établies dans un campement provisoire sur la place Saint-Pierre, du quartier Pétionville de Port au Prince.
Les forces militaires des États-Unis ont le contrôle du seul aéroport de Port au Prince et elles ont été critiquées pour avoir fait dévier plusieurs avions apportant de l'aide. L'organisation Médecins Sans Frontières a dénoncé le refus d'atterrissage adressé à cinq de ses avions transportant équipement et approvisionnement chirurgicaux, qui ont du se poser à Saint-Domingue, en République Dominicaine. Les forces américaines ont aussi fait faire demi-tour à un avion d'aide français qui amenait un hôpital de campagne. Le Président vénézuélien Hugo Chavez a accusé au Président Barack Obama de militariser l'aide à Haïti: "Monsieur Obama, envoyez des hôpitaux de campagne au lieu d'envoyer tant de soldats, pour quoi faire tant de soldats avec mitrailleuses et fusils. Médecins, infirmiers, infirmières, hôpitaux, équipements médicaux, envoyez-les, généreusement ".
Lors d'un voyage effectué à Port au Prince, la Secrétaire d'État Hillary Clinton a présenté la réponse des États-Unis: "Je veux assurer le peuple d’Haïti du fait que les États-Unis sont leur ami, partenaire et défenseur, et que nous travaillerons avec son gouvernement sous la direction du Président Préval pour aider dans tout ce que nous pourrons".
Le Président haïtien Préval s'est rendu lundi à Saint-Domingue pour y tenir une réunion d'urgence au sujet du financement des efforts de récupération. Le Président dominicain Leonel Fernández a affirmé que la reconstruction d’Haïti coûterait au moins dix milliards de dollars durant les cinq prochaines années. Pendant ce temps, dimanche, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon se rendait à Port au Prince. Il déclara que "ceci n'a pas de précédents. Il s'agit d'une des catastrophes naturelles des plus importantes et graves des dernières décennies. Pour les Nations Unies, elle représente la plus grande perte individuelle dans l'histoire de son organisation. Cela aggrave réellement tout".
Les témoignages de personnes qui ont survécu après avoir été ensevelis pendant des jours continuent à susciter de l'espoir. Vendredi, une équipe de télévision australienne a aidé des sauveteurs à dégager une fillette de dix-huit mois, nommée Winnie. L'équipe de télévision et les sauveteurs ont déplacé les décombres un à un pour arriver jusqu'à Winnie, qui était bloquée sous une maison qui s'était effondrée. L'enfant a été trouvé grâce aux pleurs que des voisins ont entendu. Une fois dégagée, elle a été recueillie par son oncle, Franz; les parents de l'enfant étant morts dans le séisme. Deiby Celestino qui a joué un rôle important dans le sauvetage de Winnie a déclaré: "C'est une héroïne parce qu'elle a lutté pendant trois jours. Elle est encore en vie. Ça a été une grande expérience, et l'homme qui est là, est celui qui l'a réellement sauvée, pas moi".
mercredi 20 janvier 2010
La marche vers un monde sans guerre vient de commencer
Dans le même paysage montagneux qui entoure le Parc d'Étude et de Réflexion de Punta de Vacas dans lequel, il y a plus d'un an, a eu lieu le lancement du projet de parcourir la planète dans une Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence, environ deux cents membres du mouvement social humaniste Monde sans Guerres se sont réunis le 4 janvier pour évaluer les résultats de cette marche dont le point culminant avait été célébré deux jours plus tôt au même endroit, au pied du Mont Aconcagua.
Parmi les conclusions les plus marquantes, les participants - dont certains ont fait partie de l'équipe qui a parcouru les 93 pays à travers lesquels est passée la Marche - ont soutenu que celle-ci s'était pleinement justifiée étant donné les grandes souffrances dont souffrent les êtres humains dans le monde entier, produites par les diverses formes de violence exercées sur les populations et des nombreux conflits de guerre. De plus, dans leurs divers témoignages, les marcheurs exprimaient que cette expérience avait changé leur vie dans un sens positif.
L'adhésion à la Marche Mondiale de centaines de milliers de personnes et de personnalités influentes dans différents domaines et de diverses nationalités en a constitué l'une des réussites les plus importantes, puisque chacune d'elles est une voix qui s’ajoute à la pression qu'il faut exercer sur les gouvernements et les institutions responsables des guerres et de la course à l'armement croissant. Par ailleurs, le passage de la Marche par des centaines de villes sur les cinq continents et les préparatifs préalables à son arrivée, ont donné lieu à la naissance d’innombrables projets et activités relatives à la sensibilisation à la paix et à la non-violence. Plusieurs d’entre eux continueront à se développer et à grandir encore après la fin de la Marche. Soulignons aussi l'engagement de nombreux gouvernements locaux, qui en plus de l'appui donné lors du passage des marcheurs, se sont engagés chacun à inclure dans les programmes d’enseignement des matières qui promeuvent la culture de la paix et l'apprentissage de la méthodologie de la non-violence.
Le travail en réseau qui s’est fait avec plus de deux mille organisations qui se sont ajoutés à la Marche Mondiale a aussi porté ses fruits, notamment de nouveaux projets appuyant une campagne visant à la sensibilisation et à l'engagement des gouvernements du monde pour la "Charte pour un Monde sans Violence" dont l’origine vient du Sommet permanent des Prix Nobel de la Paix; ainsi que l'adhésion de nouveaux maires au groupe de "Maires pour la Paix", une organisation créée par le maire d’Hiroshima et dont le but est l'abolition des armes nucléaires d’ici 2020. Pol D'Huyvetter, le Secrétaire mondial de l'organisation, présent à la réunion, a fait une déclaration affirmant que "de même que ‘Monde sans Guerres’ ne pourra pas mettre fin aux guerres en agissant seul, ‘Maires pour la Paix' ne pourra pas non plus obtenir l'abolition nucléaire sans aide".
Les membres de Monde sans Guerre réunis à Punta de Vacas, ont aussi abordé des sujets relatifs à la réorganisation du mouvement social, une tâche nécessaire pour augmenter le nombre de ses membres et donc accroître leur influence dans le monde. Ils ont ainsi redéfini ses objectifs en insistant sur ceux favorisant la création d'une sensibilisation planétaire non-violente. L'organisme se composera de deux types de membres se distinguant entre ceux qui assument des engagements et des tâches, et les adhérents ou sympathisants. Il a été convenu que les premiers seront ceux qui moyennant un quota annuel fixé dans chaque pays, financeront les besoins de base nécessaires à l'existence de l'association.
Quant à l'avenir, les participants ont discuté de près d’une centaine de projets qui ont été recueillis et dont quelques-uns sont déjà en cours, et de l’importance d’assurer la continuité des réalisations obtenues par la Marche Mondiale. Une marche mondiale virtuelle, une fédération de Villes Non Violentes, le Réseau de Scientifiques pour le Désarmement ou une initiative pour rendre transparents les apports que les hommes politiques reçoivent de la part des entreprises qui fabriquent et vendent de l’armement, font partie des idées et des actions.
La présence de Raphaël de la Rubia, fondateur de "Monde sans Guerres" et coordonnateur mondial de la Marche a suscité beaucoup d'émotion et déclenché des applaudissements prolongés en reconnaissance de la forte impulsion qu'il a donné au mouvement grâce à son idée de la Marche Mondiale et sa participation ininterrompue à celle-ci, depuis son commencement en Nouvelle-Zélande jusqu'à sa fin en Argentine.
La Communauté pour le Développement Humain lance la campagne « 10000 bénévoles pour la Non-violence active »
La campagne débutera officiellement le 21 janvier prochain et se terminera le 21 juin 2010. Son but est de sensibiliser le public à la nécessité de mettre en pratique la conduite de la non-violence active partout dans le monde et dans tous les domaines. La campagne a pour objectif de trouver 10000 personnes disposées à s’engager dans une formation qui leur permettra ensuite de pratiquer la non-violence active dans leur propre environnement quotidien.
Les six points qui caractérisent le Nouvel Humanismes et auquel doivent adhérer les bénévoles pour pouvoir ensuite participer à cette campagne :
L’être humain comme valeur et préoccupation centrale ; respect du principe d’égalité pour tout être humain ; reconnaissance de la diversité culturelle et personnelle ; développer une conscience allant au-delà de ce qui est communément accepté comme vérité absolue, favoriser la liberté de pensée et des croyances, ainsi que le refus de toutes les formes de violences ou discriminations.
Environ 1000 personnes en provenance du monde entier ont participé à la rencontre qui avait lieu au Centre d’Etude et de Réflexion Punta de Vacas (Argentine). Cet événement comprit une présentation de la nouvelle édition du Livre de la Communauté et du nouveau site Internet qui sera l’outil de travail principal pour la Communauté.
mardi 5 janvier 2010
LE MONDE A VIBRE AU COULEURS D 'UNE CONSCIENCE DE PAIX ET DE NON VIOLENCE
Nous avons de part notre foi,notre abnégation,notre courage et notre force donné vie a la Marche Mondiale pour la Paix et la Non Violence.NOUS avons traversés le Monde du Nord au Sud de l'Est a l'Ouest en passant par le Centre.réunissant ainsi les hommes et les femmes de toutes les couleurs de toutes les cultures pour un Monde Sans Guerre et Sans Violence, pour une Convergence des Cultures.
Tous unis Blancs, Jaunes, Rouges, Métisses et Noirs avec nos différences nous avons montrés que la PAIX n'a pas de Couleur, pas de Culture ni de Langue.
lundi 4 janvier 2010
Acte massif de clôture de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence
Après avoir parcouru 200.000 km, l’équipe internationale de la Marche est arrivée au Parc d’Etude et de Réflexion Punta de Vacas, en Argentine. Près de 20.000 personnes ont écouté les témoignages de l’équipe internationale qui a parcouru la planète en demandant le désarmement nucléaire. Se sont exprimés des Marcheurs de chaque continent.
Cette première Marche Mondiale a été « la plus grande manifestation planétaire pour la Paix et la Non-violence qu’ait connu l’histoire » ont déclaré ses organisateurs. Au cours de cet acte se sont exprimés les marcheurs qui ont parcouru le monde pour diffuser les propositions de la campagne. L’événement a débuté à 18 heures par un témoignage de Rafaël de la Rubia : cette marche est un effet de démonstration annonçant d’autres grandes actions transformatrices de l’humanité a déclaré le porte-parole international de cette Marche, dans son discours de clôture prononcé à l’endroit même où cette initiative fut lancée en novembre 2008 lors du Symposium du Centre Mondial d’Etudes Humanistes.
Des centaines de milliers de personnes ont participé à cette Marche ainsi que plus de 3000 organisations et un groupe de près de 100 marcheurs qui ont intégré les équipes réalisant les différents parcours Intercontinental, Moyen-Orient, Balkans et Afrique du Sud-Ouest. La Marche est passée par plus de 400 villes, 90 pays et a parcouru plus de 200 000 kilomètres en 93 jours.
Au cours de leur périple les marcheurs ont été reçus par le Secrétaire Général de l’Onu - Ban Ki-Moon -, par des Prix Nobel, des présidents, des chefs de gouvernements, des parlementaires et des centaines de maires. Mais ils ont été aussi accueillis par les populations avec des manifestations massives, comme par exemple au Chili avec un concert pour la paix rassemblant 80 000 jeunes ou aux Philippines avec le symbole vivant de la paix formé par 12000 écoliers.
Quant au quotidien des marcheurs, ils ont été hébergés parfois dans des lieux confortables ou d’autres plutôt austères : des monastères bouddhistes, des logements improvisés et même un abri antiatomique. Ils ont marché sous des températures de 40 degrés à moins zéro et affronté tsunami, menaces de tremblement de terre et de typhon.
Aux Philippines ils ont rencontré des personnes sans abri, victimes des typhons. Ils ont rencontré les hibakushas – survivants des bombes Hiroshima-Nagasaki -, ainsi que des milliers de familles détruites par les guerres en Corée ou en Palestine. Ils ont visité de nombreux monuments dédiés aux millions de morts des guerres d’Europe ou d’Asie, des lieux où l’on a pratiqué la torture, ils se sont rendus aux frontières à conflit, entre l’Inde et le Pakistan, entre Israël et Palestine, dans les Balkans, entre les Etats-Unis et le Mexique. Ils ont vus des enfants qui travaillaient en Asie, en Afrique et en Amérique et des femmes maltraitées partout dans le monde.
Il nous est arrivé de tout, des moments plein de sens, des moments où la connexion avec les gens a permis de dépasser les différences de langues, de cultures, de races et de croyances, a déclaré De la Rubia, le coordinateur de Monde Sans Guerres à l’initiative de la Marche.
Gemma Suzara des Philippines a témoigné: Je m’en souviendrai toute ma vie. Et le méga symbole de la paix avec des milliers d’écoliers aux Philippines m’a amenée à penser que si réellement nous travaillons comme un seul corps et si nous croyons en nous-mêmes nous pouvons dépasser toutes les limites, quelles qu’elles soient.
L’hindoue Bhairavi Sagar, qui a parcouru l’Inde, l’Europe, l’Afrique et les Amériques a dit je suis née au pays du père de la Non-violence -Mahatma Gandhi- un homme qui a dédié toute sa vie pour que notre pays parvienne à la liberté et c’est grâce à lui qu’aujourd’hui je suis ici en tant qu’un être libre et sans chaîne. Maintenant c’est à mon tour de donner aux générations futures, de faire mon apport pour un monde où l’on puisse vivre dans la dignité et le bonheur.
L’anglais Tony Robinson qui a parcouru 30 pays a raconté sur un ton plus personnel : Au Japon nous avons rencontré les Hibakusha, les survivants à la bombe atomique. Une de ces personnes nous a dit « Merci, merci. Ce que vous faites est si important ! ». Je traduisais ses paroles tout en essayant de ne pas pleurer étant donné les forts sentiments d’empathie que je ressentais pour les terribles souffrances que cette femme avait vécues et la sensation de ne pas mériter ses remerciements.
Quant à Giorgio Schultze, porte-parole de la Marche pour l’Europe et membre de l’équipe Moyen-Orient et Balkans, il a dit : Nous sommes passés par le mur d’Israël en Palestine et à présent plus de 200 leaders ex-combattants du Fatah nous ont demandé de former une armée non-violente qui permette de communiquer, d’ouvrir les portes à la réconciliation et de commencer une nouvelle histoire de cohabitation pacifique entre palestiniens et juifs.
L’acte s’est terminé avec les paroles de Tomas Hirsch, le porte-parole de la Marche Mondiale en Amérique Latine qui s’est référé surtout au futur du Mouvement Humaniste. Pressenza publiera dans la section « opinion » le discours complet de Hirsch. Au coucher du soleil les montagnes retentirent des salutations de « paix, force et joie ».
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